Réalité de l’industrie forestière
J’aimerais souligner le courage des
entrepreneurs du Québec face à un avenir incertain de l’industrie de la forêt.
Presqu’aussi âgée que la découverte
du nouveau continent, l’industrie de la forêt, de la récolte des arbres et de
leur transformation, a contribué au développement économique de nos régions et
a permis à plusieurs générations de vivre une vie exigeante, mais digne et
valorisante. De la passion, et même un peu de folie sont toujours nécessaires
pour poursuivre dans cette industrie qui peine à créer un revenu décent et une
pérennité pour les entreprises et les gens d’ici.
Le caractère bipolaire du marché
mondial du bois d’œuvre éprouve de façon cyclique toute l’industrie et
l’écosystème qui la supporte, et ce, jusque dans chaque municipalité.
Si plusieurs rappellent constamment
les gains effectués durant la pandémie récente alors que les prix ont atteint
des sommets, les prix et la demande actuelle nous rappelle tellement que les
producteurs sont à la merci des marchés qui dictent les prix et qu’eux-mêmes
n’ont que très peu d’influence sur leurs possibilités de revenus. Comme
Harmonium a chanté de façon si vibrante « comme un enfant, on ne vit qu’une
fois ».
Le Québec se souvient quand même
que la forêt existe encore, cela se sent. Cependant, nous sommes tous très
petits face aux défis constants qui fait douter que l’industrie ait un réel
avenir. Les feux, les insectes, la protection du territoire, le partage des
ressources, les enjeux de main d’œuvre, les tarifs protectionnistes, la
démarche vers l’auto-suffisance de notre grand voisin américain minent
l’enthousiasme des plus fervent de cette industrie de gestion de ce matériau
noble qu’est le bois et cet incroyable capteur de carbone.
Il faut demeurer fiers de notre
industrie forestière même si elle peine à voir la lumière au bout du tunnel.
Bon courage à tous et travaillons
ensemble pour se renouveler et durer dans le temps.
– Jean Bérubé, Président de
SmartMill BD Inc.